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The Smashing Pumpkins . Revue de Presse
- Octobre 1995 - Blah Blah
- MCIS va sortir
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trouvée traduite sur http://fayolc.free.fr, et corrigée

    Alors que les boutiques aux USA se remplissent de chauves-souris et de citrouilles grimaçantes, l'avion atterrit à Chicago, Illinois. Les Smashing Pumpkins, le groupe de rock, sont en répétition quelque part dans la périphérie de Chicago.

    Les Smashing pumpkins ont sorti deux albums qui ont chacun un titre. L'un "Dawn to Dusk" et l'autre "Twilight to Starlight", réunis sous un titre commun, Mellon collie & the infinite sadness. Il est toujours facile de mettre des superlatifs partout et hop, le tour est joué. Ces deux albums sont puissants, classiques et dérangeants. Les Pumpkins vous emmènent dans leur univers celui du rock. Un rock qui se joue des modes et des jeux d'ombres qui sont l'habit classique de ce milieu. On passe d'un morceau noir, torturé, lourd, obsédant, semblant être le symbole du rock et crac, on se retrouve à planer au son d'une chansonnette. L'impression n'est pas floue, elle est captivante. Enfin un groupe qui, avec sa musique et pas par son attitude, vous rentre dedans, vous dit que le rock ce n'est pas ce qui est dit dans les magazines, qu'il faut écouter la musique, que le sauf-conduit à la folie, ce qui permet d'éviter l'asile, ce sont ces chansons qui vous feront passer sans transition d'un moment à l'autre de la journée, du jour à la nuit. Pas besoin de transition. Chaque chanson est une histoire et les histoires, toutes ensembles, font la vie. Grimacer avec les Pumpkins, c'est commencer sa transformation pour comprendre la simplicité, l'aube le crepuscule, saisir que c'est tous les jours la meme chose. Le taxi qui me conduit vers ce lieu de répétition me laisse soudain devant un bâtiment de type industriel en brique rouge comme il en existe des milliers à Chicago. Je descends. Je me retrouve seul devant une porte où est supposé venir m'ouvrir quelqu'un de l'entourage du groupe. Toc toc, personne. L'endroit, accueillant comme une ville abandonnée, ne laisse aucune possibilité de repos ou de lieu d'attente. La cantine Mexicaine en face est fermée, aucune enseigne de bar ou de restauration rapide aux alentours. Seule la caserne de pompiers est le symbole de la vie. Prenant mon courage à deux mains, je décide de passer derrière le bâtiment sachant que les américains sont assez pointilleux et jaloux de leurs territoires privés. Précautionneusement, je m'aventure, je demande, bref, j'enquête et la seule réponse claire que j'obtienne est que des gens effectivement fréquentent le lieu, le local de répétitions, mais à des horaires qui ne correspondent pas à ceux des travailleurs du coin. Finalement, je repars devant la porte le long de cette rue, route, avenue, où pas un piéton n'est à l'horizon et que quelques voitures sillonnent. Je m'assoie sur la marche de la porte et attends. Par bonheur en cette fin de matinée, je suis légèrement à l'ombre et je peux patienter tel un "homeless" ou un type qui attend que ça se passe.

    Une heure plus tard. alors que j'envisageais de partir pour cause d'avion à prendre et un voyage à continuer, la porte s'ouvre finalement et un type passe la tête. Je lui fais signe, il trouve normal que je sois là, moi moins. Je rentre et me retrouve dans le studio de répétitions des Smashing Pumpkins. Sans trop s'occuper de moi. il s'excuse en commençant la vaisselle et invoque le trafic routier, car le groupe, apparemment, n'est pas dans le coin et vient du Michigan. Malgré la fatigue et l'ennui, m'étant levé à cinq heures du matin à New York pour être à onze heures du matin à Chicago pour demander le pourquoi et le comment aux Smashing Pumpkings du double album qui doit sortir prochainement. Car en effet, je ne peux rester longtemps avec ces braves jeunes gens, s'ils ne viennent pas rapidement, je vais devoir repartir pour Hartford, Connecticut.

    Pour tuer le temps, je fouine, je mate dans le local, un ordre impeccable règne. Les guitares sont rangées, chacune portant le nom de son propriétaire, la batterie est installée sur une estrade et un ventilateur est posé derrière le siège du batteur. Des caisses de transport sont empilées partout, des numéros sont peints dessus avec encore une fois le nom du propriétaire, Billy, James, des claviers sont installés près des guitares, des feuilles avec le nom des morceaux et la date. Car en effet, les Smashing s'ils viennent, répètent pour la tournée qu'ils doivent commencer après la sortie de l'album. Le temps passe et rien. Malgré quelques tentatives pour joindre le groupe dans le bus, rien. Le type qui est en fait le propriétaire du local a la bonne idée de faire du café et de mettre en route la climatisation. Enfin, on ne peut pas donner rendez-vous à un groupe de rock à onze heures du matin et en plus vouloir qu'il soit à l'heure et aimable. Car les Smashing Pumpkins ont une réputation, et sans le savoir à l'avance, ils vont la tenir. La porte s'ouvre à nouveau la tour manageuse entre, suivie de deux journalistes canadiens, mais point de groupe. Une conversation demi-mondaine s'engage, mais je ne suis plus convaincu de l'utilité de ma présence : la fatigue, l'ennui, la désolation qui règne autour de cet endroit où la climatisation commence à être trop efficace. Alors que je regarde le bout de mes doigts, j'aperçois, Trish, la bassiste du groupe. L'espoir renaît, mais le temps fout le camp. Tout en demandant à ce qu'un taxi soit là dans une demi-heure devant la porte, je propose de faire un brin de causette avec Trish. Bien que ce ne soit pas son rôle dans le groupe, consciente qu'il faut faire quelque chose pour moi, nous nous installons sauvagement en demandant aux autres de bien vouloir se retirer.

    Tout a brusquement l'air de se mettre à marcher !

    Blah Blah : Comment vis-tu ce qui se passe autour du groupe, succès, tournées ?

    Trish : J'ai beaucoup de mal à réaliser le succès du groupe. Comme je vis une vie de famille tranquille, j'habite en dehors de la ville, à la campagne et j'y suis bien, ce que je dis est valable pour moi et je ne sais pas ce que pensent les garçons, mais moi ça me donne la pêche.

    Blah Blah : Est-ce que le temps des débuts du groupe ressemble encore à ce que tu vis aujourd'hui ?

    Trish : C'était supposé être le temps de l'innocence et ça ne se révèle pas être comme cela aurait dû être. Mais je crois que cette innocence n'existe pas.

    Blah Blah : Est-ce que l'attitude des gens autour du groupe a changé ?

    Trish : Je connais les vrais et les faux amis.

    Blah Blah : Qu'est-ce que tu préfères, le studio, ou bien jouer live ?

    Trish : Si je pouvais, ni l'un ni l'autre. Mais bon, il ne faut pas exagérer et les deux sont agreables

    En fait entre temps, Billy était arrivé et se tenait derrière moi, ayant poliment attendu la fin de la réponse pour s'installer.

    Ayant passé les formules de politesse d'usage, on recommence le jeu tout en jetant un regard un peu effrayé sur l'heure.

    Blah Blah : Un double album va sortir, c'est un double ou deux albums ?

    Billy : Ce sera un double, mais nous aurions pu faire un triple. Il y aura deux heures de musique.

    Blah Blah : Il vous reste donc plein de chansons pour en faire d'autres, combien ?

    Billy : Non, la question n'est pas bonne, car on ne raisonne pas comme cela, nous considérons qu'avec ce double maintenant, on est capable de composer de nouvelles choses qui seront plus en rapport avec ce qu'on pensera plus tard.

    Blah Blah : Les titres des deux albums expriment quelque chose de précis, une fuite par exemple ?

    (Un regard ironique me glace et il prend la boite de cafe)

    Billy : C'est comme le café qu'on boit du matin au soir, de l'aube au crépuscule, il n'y a rien de mystique.

    Blah Blah : Certaines chansons des albums ont l'air d'être des démos de qualité.

    Billy : Tu veux parler des morceaux acoustiques, ils sont comme ça et ils n'ont pas besoin d'avoir plus de matière autour. Une chanson a été effectivement enregistrée à la maison. Il n'y a pas de règle ou de loi.

    Blah Blah : Enregistrer un double album représente-t-il un travail énorme et intense ?

    Trish : Non pas du tout, ça nous a pris exactement le temps qu'il nous avait fallu pour en faire un. Tout dépend de la façon dont on aborde les choses.

    BIah Blah : Les Smashing ont un certain statut, vous êtes devenus de gros vendeurs de disques d'un coup, connaissez-vous le déclencheur ?

    Billy : Après le succès de Nirvana, les gens ont découvert une nouvelle forme de musique et les Smashing Pumpkins, qui jouent le même type de musique, récoltent les fruits de leur travail et nous sommes contents que le succès soit venu lentement et pas d'un coup comme pour Nirvana. Les Smashing ont eu le temps de se construire comme on construit une maison, le groupe est solide, on a l'air de quelque chose, on a de bonnes fondations. Sur ces paroles sibyllines, James, le guitariste, la tête grimaçante s'assoit à coté de moi.

    Blah Blah : Comment travaillez-vous, enregistrez-vous, composez-vous ?

    Billy : La musique en premier, toujours la musique.

    Blah Blah : Toutes ces nouvelles chansons seront jouées sur scène, vous ne voulez plus jouer les anciennes?

    Billy : J'espère que je serai mort avant de faire partie de tout ce cirque, chanter des succès !

    Blah Blah : Est-ce que lorsque les paroles ont été écrites, tout le monde etait d'accord ?

    Billy : Il n 'y a pas de relations conflictuelles entre les membres du groupe, car les paroles naissent avec la musique.

    Blah Blah : Mais les paroles existent, ont elles un sens, une signification ?

    Trish : De toute façon, on n'ecoute pas, on ne comprend pas ce qu'il chante.

    Blah Blah : Il y a des parties de violons, est-ce un retour à du vieux matériel comme le mellotron ?

    James : Non, du matériel récent, que du récent, il y a de vrais violons.

    Blah Blah : La pochette est prête, pouvez vous la décrire ?

    Billy : Il y aura un chien, une sauterelle,...?

    James : Ton taxi a l'air d'être arrivé, merci et encore pardon pour le retard. Bon, il est temps de se trouver à manger, c'est l'heure.

    NB : Dans le taxi qui me ramène à l'aéroport, je suis à moitié furieux et hilare car, finalement, le peu de temps que j'ai eu avec le groupe, l'essentiel des réponses, et là où je ne peux rien dire, c'est que ces deux albums sont des classiques.

    commentaire du webmaster : désolé pour cette traduction plutôt bizarre, mais je n'ai pas le texte original..


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