Votre navigateur ne reconnait pas les scripts, désolé.
The Smashing Pumpkins . Revue de Presse
- 25 Novembre 2000 - Metromix.com
- Interview de Billy Corgan
Retour Revue de Presse
Traduit par le Webmaster

    Salut et Adieu
    Billy Corgan sur la vie et la mort des Smashing Pumpkins

    Par Greg Kot

    Questions postées ici pour Billy Corgan et Jimmy Chamberlin, qui apparaissent de 21h à 24h, mardi 28 novembre, dans "Sound Opinions." sur WXRT-FM.

    Billy Corgan est assis dans l'appentis d'un chic hôtel du North Side, un visiteur dans la ville qu'il a appelé sa maison depuis qu'il est né ici en 1967.

    "C'est un peu bizarre," dit-il alors qu'il m'introduit dans sa suite, alors il regarde par la fenêtre la ville grise près du lac qui a été l'établissement pour les chansons des Smashing Pumpkins proches de la fin. "Techniquement, je suis déjà hors d'ici."

    Corgan a l'air particulièrement svelte, presque féminin, en ce matin terriblement froid de novembre, sa tête rasée saillant d'un pull-over col roulé en laine. Dans peu de jours il va nous quitter pour des destinations non révélées pour calculer le reste de sa vie, une vie qui, comme il en a résolu, n'incluera plus les Pumpkins, le quartet dont il a fait l'un des groupes de rock, au succès que la ville n'a jamais connu, les plus accomplis artistiquement, commercialement.

    Mais d'abord il y a un problème de deux concerts d'adieu déjà complets, mercredi 29 novembre, au United Center et samedi 2 décembre, dans le club où tout a commencé, le Metro. Les concerts font fermer les livres sur la saga des Pumpkins: 13 ans, 17 millions d'albums vendus, et une communauté musicale divisée entre ceux qui voient Corgan et les Pumpkins comme un groupe qui brisent leur cours et ceux qui les voient comme des caricatures arrivistes.

    Une chose est certaine : les Pumpkins nous quittent en une apogée musicale. La musique sur leurs deux derniers enregistrements, "Machina/The Machines of God" (Virgin) et "Machina II: The Friends and Enemies of Modern Music" (disponible seulement en téléchargement sur plusieurs sites web, en format MP3, par exemple sur www.spfc.org et www.metrochicago.com), est un opera-rock densément détaillé qui montre le groupe au sommet, mixant de riches et gothiques parasites avec des guitares qui brûlent la terre, des ballades folks fragiles, des essais électroniques et des excursions hallucinatoires qui vont au-delà de la psychédélie du premier des Pumpkins en 1991, "Gish."

    Corgan est content du travail que lui et les Pumpkins -- le batteur Jimmy Chamberlin, le guitariste James Iha et la bassiste D'Arcy Wretzky (remplacée pendant la tournée par Melissa Auf Der Maur) -- ont fait dans leurs jours de déclin. Il est moins certain à propos des mensonges en tête. "Je n'ai jamais été si instable en sept, huit ans," dit-il. "Le groupe en venant à sa fin est une idée très stressante pour moi. Je sais que c'est le bon choix, mais je cherche ce qu'il signifie." Alors que Corgan sert un thé chaud, le chanteur-guitariste qui a défini le rock de Chicago dans la dernière décennie médite sur où il a été avec Chamberlin, Iha et Wretzky, et il pourrait aller sans eux.

    Qu'est-ce qui va suivre ?

    J'ai envie publiquement de prendre une année sabbatique. J'ai besoin de créer un petit peu d'espace entre moi et ce que les gens pensent de moi. Je veux être sûr si je joue encore de la musique d'être vraiment certain de ce que je fais. Parce que quoi que je fasse d'abord, c'est cela qui va m'étiqueter. Comme avec les Pumpkins -- la première impression que nous donnons existe encore dans beaucoup de cas.

    Etait-ce une bonne chose ?

    Sur la fin artistique, musicale, c'était la bonne chose à faire. Sur la fin personelle, cela a toujours été très très dur.

    Mais le groupe paraît moins comme une famille qui ne fonctionne plus ces derniers jours.

    Je pense que c'est au-delà de la dysfonctionnalité (rires). Les choses qui ont cassées ne seront jamais rassemblées. Je ne mentais pas il y a un an quand je disais que ces choses étaient plutôt bien dans le groupe -- elles le sont. Mais comme tout groupe, la friction dans le groupe, la nature volatile du groupe, est souvent l'étincelle. Trouver cette étincelle sans D'Arcy (qui a quitté le groupe après "Machina", pour poursuivre une carrière de comédienne) n'a pas été si simple. Plus que tout, l'inabilité du groupe à maintenir une voie consistante de quatre personnes est la principale raison pour laquelle nous arrêtons. D'abord nous avons perdu Jimmy (il a été viré en 1996 à cause de la drogue, et de retour en 1998). Il était la locomotive dans le groupe, et tout le monde pouvait entendre sur "Adore" (le seul album que le groupe a fait sans lui) comment le manque de présence de Jimmy a changé l'image musicale. Et D'Arcy avait un effet de balance dans le groupe, et ce n'est pas la même chose sans elle. Les quatre Pumpkins avaient quelque chose, et avoir passé les quatre dernières années sur les deux derniers albums avec une voie incomplète dans mon esprit m'a vraiment drainé en bas.

    Pourquoi avez-vous réalisé "Machina II" gratuitement sur Internet ? C'est de votre meilleur musique, mais seuls les enragés vont l'entendre.

    Oui, nous avons utilisé le système. Oui, nous avons utilisé MTV. Oui, nous avons vendu des tas de disques. Mais à la fin du jour, c'est toujours sur la musique et c'est toujours sur la voie sur laquelle nous voulons mettre des choses. Quand "Adore" n'a pas eu autant de succès que les précédents albums, cela nous a mis dans un trou public, comme si le groupe était descendu d'une marche, mais cela a aussi créé une atmosphère où le groupe pouvait faire tout ce qu'il voulait. Aurais-je préféré vendre 10 millions de disques et entendre quelqu'un me dire combien je suis intelligent, encore ? Oui. Mais ça ne s'est pas passé ainsi. Alors nous en sommes venu au Plan B.

    Les deux disques "Machina" se veulent avoir un rapport, vrai ?

    Tout est lié ensemble. J'ai choisi à dessein de ne pas divulguer l'histoire au début du disque, et maintenant Internet est rempli de spéculations sur cette histoire. Nous avons préparé un concours pour les fans pour découvrir l'histoire "Machina", et nous avons eu plus de 1000 réponses, de trois pages chacune. Incroyable. Au début, beaucoup de gens pensaient que je chantais sur moi dans ses disques. Des gens étaient rejetés par des paroles comme, "If I was dead, would my record sell? (si j'étais mort, est-ce que mes disques se vendraient)" J'étais critiqué: "Qu'est-ce qu'il peut bien penser pour chanter de telles paroles ?" Je suis tellement devenu une caricature que les gens ne croient pas à vrai dire que je puisse parler à travers un autre personnage. Autant que je semble désespéré et hors de mon esprit, je peux toujours m'élever au-dessus de la mélée et du commentaire sur mes propres mortalité et immaturité, et ainsi réaliser combien c'est ridicule. Le rapide synopsis de "Machina" est que le portrait du groupe est une caricature de ce que les gens pensent de ce que sont les Pumpkins. Les fans ont vu ça en fin de compte.

    C'est un exemple sur le changement de votre écriture, sur "Adore" et les deux "Machina". Les thèmes sont plus vastes, plus à coeur ouvert et optimistique, et moins sur Billy Corgan l'artiste torturé qui marche à travers la tempête de feu. Combien de cela a été apporté par la mort de votre mère en 1997 ?

    La mort de ma mère a été l'événement le plus difficile dans ma vie d'adulte. Juste derrière se trouve le départ de Jimmy et ce qui lui est arrivé, ce qui était très traumatisant, et après mon instance de divorce, qui était la fin de tout idéalisme que j'avais. Et une gloire massive. Tout cela au même moment. Quand ma mère est morte, j'étais encore en tournée, encore enjoué par le fort succès qui a suivi "Mellon Collie" ("Mellon Collie and the Infinite Sadness," réalisé en 1995, est devenu l'une des plus grosses ventes de double-CDs de tous les temps). Quand ces trois, quatre routes ont convergé en un point, cela m'a rendu plus humain.

    Vous avez récemment révélé que vous contempliez le suicide peu après la sortie de "Gish", et "Today" est la chanson et "Siamese Dream" est l'album qui ressortent de cette expérience. Ce fut un album de rupture pour le groupe commercialement pour le groupe, mais d'un point de vue personnel était-ce plus une forme de thérapie ?

    C'était le point tournant de ma vie, le point où j'ai décidé de me battre pour être qui je suis. Et le combat continue. C'est si difficile à décrire avec des mots, mais quand vous êtes un enfant violenté, l'assurance de s'exprimer est si basse, et tu t'inquiètes que si tu exprimes ce que tu ressens tu vas être tué. C'est comme la vie et la mort. Si cassant que le seuil à ce moment, en exprimant vraiment mon esprit sur "Siamese Dream," comment je me sens vraiment, était comme un problème de vie et de mort pour moi à ce moment. Choisir de finalement exprimer mon esprit est ma façon de dire que je voulais vivre. Mais c'était terrifiant. C'était totalement terrifiant. Si vous regardez quelques paroles de "Siamese Dream" et de "Mellon Collie," il y a quelques grosses accusations de ma famille, moi même, ma femme éventuelle. C'était difficile d'écrire ces trucs et aors de revenir à la vie. C'est une chose d'écrire et de dire touts ces trucs, c'était autre chose de se montrer à noël avec ma mère qui me tend le magazine Spin et qui me demande, "Qu'est-ce que tu a dis là ?" Ce n'était pas facile.

    Déjà vous avez parlé de vous sentir plus émotionnellement désengagé de la musique maintenant.

    Absolument. C'est en rapport avec ce qui se passe dans le groupe. Le moment où nous avons arrêté de nous battre est le moment où le groupe a commencé à mourir. Le moment où nous avons arrêté de nous battre pour quelque chose de mieux.

    Est-ce que cela résulte d'une maturation ?

    Oui. Mais vous devez croire en les plus hautes choses. Et avec ça vient une vulnérabilité et un niveau de souffrance qui est dur à vivre tout le temps. Etre dans le groupe depuis 1991 a été une période très très vulnérable pour chacun de nous. Nous ne demandons pas de compassion, mais ça a été compris comme ça. Nous devons jouer pour gagner, et le rock'n'roll n'est pas la voie la plus simple. Personne ne veut voir de mouvements conservateurs. Ils veulent voir de l'audace. Ils veulent voir des actes qui défient la mort, et c'est ce que tu dois leur donner.

    Vous parlez des pertes psychologiques du groupe, mais il y a eu une vraie perte réelle: Jonathan Melvoin (une claviétiste embauché pour la tournée "Mellon Collie" et qui est mort d'une overdose d'héroïne en juillet 1996). En quoi s'assemblait-t-il avec l'héritage du groupe ?

    Il ne collait pas du tout.

    Pourquoi pas ?

    Car c'était un ami, et rien de plus que ça. Il y a beaucoup de choses dont je ne parlerai jamais, mais il ne colle pas avec le groupe. C'est une personne qui est venu dans nos vies pour très peu de temps, et il a laissé de bonnes choses et de mauvaises choses. Mais pour autant que je sois concerné il ne fait pas partie de l'histoire du groupe. L'histoire du groupe, c'est James, D'Arcy, Jimmy et Billy.

    Mais sa mort a eu un énorme effet sur le groupe. Cela a mené Jimmy Chamberlin à quitter les Pumpkins pour deux ans.

    Ce n'est pas une chose dont nous parlons, et ce n'est pas une chose dont nous parlons car cela n'a pas beaucoup pesé sur le groupe. Cela a pesé sur nous personnellement, mais pas sur le groupe.

    Est-ce que la décision d'engager un nouveau batteur et de continuer la tournée après la mort de Jonathan était la bonne ?

    Non. Nous aurions dû arrêter et faire une pause profonde, et six mois après parler de la décision de continuer ou pas. La décision de reprendre rapidement la tournée ... le gros de la faute va sur les épaules de notre ancien manager. Il a dit une sorte de "vous ne pouvez pas laisser ce moment vous emporter." Ils ont dit que le meilleur set de rock 'n' roll était à venir. Maintenant que l'on regarde en arrière, c'était complètement ridicule de continuer. Nous nous sommes faits beaucoup de torts, beaucoup de torts pour notre réputation, en essayant de dire que le show devait continuer. Nous aurions dû faire une pause, laisser tout le monde décompresser, s'asseoir avec Jimmy et parler des problèmes. Au lieu de cela nous avons réagi très rapidement et nous avons pris des décisions stupides que nous regrettons toujours.

    Qu'est-ce qui a changé vos pensées?

    Seulement le temps. Vous voyez les choses plus clairement. C'est évident pour moi maintenant que c'était une erreur. Est-ce que quelqu'un se souvient vraiment de la tournée que nous avons fait quatre, cinq mois après ? Non. Etait-ce criticable ? Non. Avons-nous gagné de l'argent ? Ouais. Mais est-ce que cela a changé la vie du groupe ? Seulement pour ce qui est négative autant que je sois concerné. C'est à un de ces moments où nous aurions dû chercher une aide professionnelle, et on aurait dû nous dire, "Vous êtes en choc. Vous ne pouvez pleinement comprendre tous les problèmes en ce moment. Vous avez besoin d'arrêter. Allez vous asseoir dans une forêt pour penser à ce qui est arriver." Il y avait beaucoup de problèmes. Et ce fut rapidement suivi par la découverte d'un cancer chez ma mère. Ce problème a pris la relève. C'était terrible, la pire chose que nous aurions pu faire. Et je l'ai dit à Jimmy.

    Comment Jimmy fait-il maintenant alors qu'il est de retour dans le groupe ?

    Il est beaucoup plus mature. Pendant qu'il était hors du groupe il a acquis une perspective de la vie que James, D'Arcy et moi n'avions pas. Il a dû voir le groupe de l'extérieur et a obtenu une appréciation plus profonde de ce que le groupe signifiait, et il a rapporté cette appréciation et nous a montré à sa façon que ce que nous avons et ce que nous avions et quelque chose qu'on ne peut pas acheter.

    Allez-vous continuer à travailler avec lui ?

    Oui. Jimmy, (le claviétiste actuel) Mike Garson et moi allons faire une groupe de rock progressif instrumental. Nous ne recherchons pas à signer de contrat avec une maison de disque ou à faire quelque chose de commercial. Nous allons faire quelque chose par nous-mêmes, avec nos influences des seventies.

    Donc vous n'allez pas nous quitter ?

    (Rires.) Je vais arrêter de travailler. La question est qu'est-ce que ça signifie: en public ou en privé ? Est-ce que je vais encore essayer d'être une rock star, ou seulement me déclassifier dans un réseau plus restreint d'enfer?

    Kot est le critique rock du Chicago Tribune.


Site lancé le 31 mars 2000 - Design, Graphiques et Concept par Florian Reynaud 2000-2002-©
billiejoe@caramail.com